Quand les plis soyeux du manteau des ténèbres
Recouvrent la terre tel un dais constellé,
E n cette nuit tiède et salée comme une mer d’été
Où brille au firmament le signe fécond de la magie,
Elle se tient
Au centre du cercle consacré
Coiffée par la nuit
Qui s’étire alentour.
De ses lèvres,
Où puissant est le souffle de la vie,
Naît le chant qui ouvre les portes du rêve.
De ses bras,
Ouverts pour accueillir le baiser de la Mère
Jaillit le flot du sortilège qui enflamme nos âmes.
Le corps nu,
Vêtu des larmes argentées de la Déesse,
Emouvante et terrible ,
Elle se dresse
Et reçoit sans trembler le pouvoir de la nuit.
Guide-nous, Prêtresse de la Lune,
Sur le chemin sauvage que chantent
Fous, poètes et sorcières !
Bénis nous, Prêtresse de la Lune,
Et que la nuit se close sur l’étreinte de nos âmes !
AD - 2001 ev.